Face aux effets néfastes et dévastateurs des changements climatiques, des groupes locaux du monde entier font entendre leurs voix en faveur de la promotion d’une transition vers les énergies renouvelables.
350.org, en collaboration avec des groupes et des communautés de base en Afrique et dans le monde entier, participe depuis vendredi à plus de 200 actions dans 46 pays qui ont donné le coup d’envoi d’un mois d’action mondial pour appeler à une révolution des énergies renouvelables et à un abandon équitable des combustibles fossiles.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une initiative de 350.org baptisée « Power Up », qui demande aux gouvernements du monde entier d’abandonner les combustibles fossiles polluants (charbon, pétrole et gaz) et de consacrer des investissements substantiels à la mise en place d’un avenir sûr, juste et durable, fondé sur des énergies renouvelables centrées sur l’homme.
Les énergies fossiles sont des combustibles d’origine organique qui sont formés au fil de millions d’années à partir de la décomposition de matières organiques.
La production et l’usage des énergies fossiles provoquent des pollutions et des émissions de gaz à effet de serre qui en font une cause majeure de la crise écologique globale.
Les trois principales sources d’énergie fossile sont le pétrole, le gaz naturel et le charbon et ils sont responsables de près de 80 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone depuis le début de la révolution industrielle.
Ce « mois d’action mondial » offre une occasion unique de sensibiliser le public aux avantages des énergies renouvelables et de faire pression sur les décideurs politiques et les grandes entreprises pour qu’ils prennent des mesures concrètes dans ce sens.
« La transition vers les énergies renouvelables est en cours. Le plus grand risque aujourd’hui est qu’il s’agisse de plus en plus d’une transition désordonnée – une transition sans plan clair qui préserve ou aggrave les inégalités en termes d’accès à l’énergie et de détenteurs du pouvoir sur la production d’énergie. Cela ruinera les chances de créer un système énergétique et une société plus équitable. Nos dirigeants doivent se réveiller et comprendre cela. Ils doivent proposer et mettre en œuvre un plan pour une transition juste qui fournisse le pouvoir, au sens propre comme au sens figuré, à la population. Nous devons mettre en place un avenir énergétique propre, juste et renouvelable », a déclaré Glen Tyler-Davies, chef de l’équipe d’Afrique du Sud, 350Africa.org.
« Alors que nous sommes confrontés à des impacts climatiques de plus en plus importants, auxquels le continent africain est le plus vulnérable, nous espérons qu’un avenir vivable est possible. L’Afrique dispose d’un potentiel d’énergie renouvelable abondant qui lui offre une occasion unique de mener la révolution mondiale des énergies renouvelables et de favoriser une transition équitable pour s’affranchir des combustibles fossiles. Nous appelons les gouvernements et les institutions financières à alimenter le continent en toute sécurité en canalisant les fonds vers les énergies renouvelables axées sur les populations, en s’engageant à éliminer progressivement les combustibles fossiles et en demandant à l’industrie des combustibles fossiles de payer pour le rôle qu’elle a joué dans la crise climatique », a ajouté Rukiya Khamis, organisateur régional pour l’Afrique, 350Africa.org.
Les énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, éolienne, hydraulique et géothermique, sont abondantes, propres et inépuisables et en les adoptant massivement, les Etats peuvent réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
En plus de leurs avantages environnementaux, les énergies renouvelables ont également des retombées économiques positives. Le développement de ces industries peut créer de nouveaux dénommés « emplois verts ».
Durant ce « mois d’action mondial », des évènements locaux tels que des marches, des rencontres avec des représentants politiques, des rencontres de sensibilisation à l’endroit des décideurs politiques et des populations.
Les plateformes des réseaux sociaux seront aussi abondamment utilisées pour mener à bien cette campagne qui est une étape essentielle pour garantir un avenir durable et respectueux de l’environnement pour tous. FIN
Chrystelle MENSAH
