Cotonou accueille une table ronde pour booster l’investissement dans le secteur climatique qui nécessite généralement d’énormes financements.
C’est le fruit d’une action concertée du Fonds monétaire international (Fmi), de la Banque mondiale et du gouvernement du président Patrice Talon pour renforcer les mécanismes de financement climatique au Bénin.
Il ne peut en être autrement face aux différents chocs climatiques qui ont d’énormes répercussions sur l’environnement mais aussi sur l’économie avec les productions agricoles fortement impactées. Cette table ronde réunira les partenaires au développement, le secteur privé et la société civile pour catalyser les investissements climatiques.
Il faut dire que le Fmi avait déjà annoncé des perspectives avec la première revue au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd) qui est un programme nouveau du fonds auquel le Bénin est éligible.
«Les questions climatiques sont devenues essentielles non pas seulement pour l’économie mais aussi pour l’existentiel. Nous avons créé ce nouvel instrument dont le Bénin a bénéficié au même titre qu’une douzaine de pays pour incorporer l’action climatique dans la politique publique», fait savoir Constant Lonkeng Ngouana, chef de mission du Fmi au Bénin, lors d’un point de presse sur la résilience de l’économie béninoise à Cotonou.
Ce qui permettra désormais de s’assurer que le budget du pays est sensible aux questions climatiques, qu’il y a une procédure de maintenance des infrastructures publiques puisqu’elles se dégradent au fil du temps alors que ces infrastructures doivent rester aussi résilientes pour participer à la construction d’une économie résiliente.
Constant Lonkeng Ngouana explique que pour une efficacité du programme, il a été prévu des mesures qui modulent les transferts aux communes en fonction de leurs options climatiques.
Il y a également un module qui s’attaque aux questions des énergies renouvelables puisqu’il est important de diversifier les sources d’énergie dans un pays tel que le Bénin qui aspire fortement au développement.
«Le programme n’investit pas dans le secteur mais fait en sorte que le cadre soit propice pour l’investissement, notamment la qualité de l’énergie électrique», clarifie le chef de mission du Fmi au Bénin.
A travers ce programme de Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd), le Bénin bénéficiera au total de 200 millions de dollars, soit plus de 12 milliards de F Cfa et en plus, le Fonds monétaire international se présente comme un catalyseur pour stimuler d’autres sources de financement au profit de l’action climatique.
Les partenaires, mis en confiance, n’hésiteront pas à participer au développement du Bénin en investissant massivement dans le domaine climatique. C’est donc à juste titre que la table ronde de Cotonou se tient pour appeler au financement dans le secteur.
SOURCE : La Nation (Quotidien National)