Le Congo et la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) ont lancé ce samedi à Brazzaville, un vaste projet de reboisement « ECO ZAMBA », en marge du sommet des trois bassins forestiers tropicaux, indique un communiqué de presse rendu public.
La préservation de la biodiversité et des forêts tropicales revêt une importance cruciale face au changement climatique.
Le sommet des trois bassins forestiers tropicaux ouvert depuis jeudi et pour trois jours à Brazzaville, rassemble des dirigeants de l’Amazonie, du Congo et du Bornéo-Mékong en Asie du Sud-Est pour former une coalition mondiale. Ces régions hébergent à elles seules 80 % des forêts tropicales mondiales et les deux tiers de la biodiversité terrestre, jouant un rôle essentiel dans la régulation de l’équilibre carbone.
L’objectif du sommet est de mettre en œuvre la première coalition mondiale visant à restaurer 350 millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques, dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes.
Le Bassin du Congo, l’une des plus vastes étendues forestières au monde, abrite plus de 10.000 espèces de plantes et plus de 400 espèces de mammifères. Un héritage millénaire qui doit être préservé et développé pour le bien du Congo et de la planète.
A travers le projet « ECO ZAMBA », 50.000 hectares de savane sur les Plateaux Batéké seront gérés par la SNPC. 40 000 hectares d’arbres seront plantés pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, avec un reboisement régulier sur une période de 10 ans.
Le projet ECO ZAMBA, c’est également une plantation agroforestière, permettant aux populations locales et aux industries de tirer profit de 10.000 hectares d’arbres d’espèces adaptées à une utilisation économique. Grâce à un cycle éco-responsable de reboisement et d’exploitation, ces 10.000 hectares contribueront à l’expansion de l’économie locale, au développement des secteurs agricoles et, finalement, à une nouvelle industrie forestière riche en main-d’œuvre.
Parallèlement, les 40.000 hectares contribueront à protéger et à restaurer des zones de grande valeur biologique, notamment des savanes boisées, des forêts naturelles, des zones humides et des corridors écologiques.
Ce reboisement aura également pour objectif de compenser les émissions de carbone de la SNPC et du tissu économique congolais afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
« Grâce à la vision et la politique verte impulsée par le Président Denis Sassou N’Guesso, le Congo opte pour une économie verte afin de renforcer la convergence entre les trois piliers du développement durable, à savoir : l’économie, le social et l’environnement. L’objectif final étant de favoriser l’économie circulaire, d’améliorer le bien-être social, de réduire les inégalités à long terme, tout en préservant les générations futures des risques environnementaux et des pénuries écologiques majeures », a souligné Mme Arlette Soudan-Nonault (ministre congolaise de l’environnement, du développement durable et du bassin du Congo).
Pour Maixent Raoul Ominga (Directeur Général de la SNPC), ce lancement de ce projet est une « étape cruciale vers notre engagement envers la neutralité carbone d’ici 2050 ».
« La SNPC est fière de jouer un rôle clé dans la gestion de 50.000 hectares de savane sur les Plateaux Batéké, avec la plantation de 40.000 hectares d’arbres pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce projet est un témoignage de notre détermination à conjuguer nos activités pétrolières avec la préservation de l’environnement », a-t-il précisé. FIN
Junior AUREL
