Togo/Agriculture : L’agropole de Kara contribue à la transformation structurelle de l’économie du pays

L’agropole de Kara a été lancé en 2018 et placé sous la coordination du Projet d’appui aux populations vulnérables (PAPV). Le projet a reçu l’accompagnement des partenaires notamment la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest africaine de développement (BOAD).

 

Les agropoles ont pour but d’améliorer les revenus des producteurs agricoles, de développer le tissu industriel et de services et d’améliorer la compétitivité à l’exportation de l’économie nationale.

 

L’agropole accroît la productivité agricole à travers des pratiques agricoles modernes mises en œuvre et un soutien indéfectible offert aux agriculteurs locaux.

 

Elle crée des emplois en développant de façon optimale les activités agricoles et agro-industrielles dans toute la chaîne de valeur agricole, de la production à la transformation en passant par la commercialisation, de sorte à réduire le chômage et à améliorer les moyens de subsistance des travailleurs.

 

L’Agropole de Kara a été mise en place dans le cadre du Projet de transformation agro-alimentaire du Togo (PTA-Togo).

 

Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique de développement des agropoles 2017-2030 et a pour ambition de favoriser une croissance agricole inclusive, grâce aux mesures d’incitation à l’investissement privé dans la transformation, la fourniture d’intrants et de services agricoles.

 

Dédiant de très grands espaces à la production agricole, l’agropole de Kara favorise aussi la mise en place des installations logistiques pour le stockage, la distribution et l’exportation des produits agricoles. À terme, 10 agropoles devraient être construites d’ici 2030.

 

Construction d’infrastructures d’appui moderne

 

En avril 2023, un bilan faisait état de plusieurs unités de production à grande échelle assurées par 1.120 producteurs dont 274 femmes. Le développement de l’agropole de Kara a engendré l’aménagement de 11.100 hectares de Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap).

 

En matière d’infrastructures de base, l’agropole pilote de Kara a permis de doter la région d’un agro-parc construit sur une zone de 16 hectares. Le parc comprend un bloc administratif, un bloc des services, un bloc résidentiel, un bloc des infrastructures socio-collectives, un bloc des unités de transformation agro-industrielles et une amenée du courant électrique et de la fibre optique.

 

Les localités de la région sont aussi dotées d’infrastructures socio-économiques de base et d’intrants agricoles. 128 forages équipés de pompes mixtes et/ou pompes à motricité humaine (PMH) ont été construits pour desservir 42.000 habitants.

 

A cela s’ajoutent l’implantation de quatre mini-adductions d’eau potable (AEP) desservant 16.000 habitants et dix retenues d’eau.

 

Les acteurs du site pilote ont également bénéficié d’un appui en intrants agricoles, estimé à 510.216.900F au profit de 259 organisations paysannes (OP) et 49 ZAAP avec 5048 producteurs dont 1023 femmes.

 

Renforcement des capacités des acteurs à la base

 

Sachant que la réussite de l’agropole pilote dépend aussi de la compétence des acteurs, le Projet d’appui aux populations vulnérables (PAPV) a procédé à la formation des acteurs en bonne pratique agricole et en coopération grâce à la convention avec l’institut de conseil et d’appui technique (ICAT) et l’appui de la Fondation Saemaul.

 

Divers matériels et équipements agricoles tels que les semoirs polyvalents, les tricycles, appareils pulvériseurs, les égreneuses et les moulins spécifiques ont été mis à la disposition des exploitants des ZAAP. Il en est de même pour les intrants agricoles. Les exploitants ont bénéficié de 2300 tonnes d’engrais NPK et 1020 tonnes d’urée ainsi qu’une quantité importante de semences améliorées (50 tonnes de maïs, 40 tonnes de riz et 57,6 tonnes de sésames).

 

La mise en place de l’agropole pilote de Kara participe également à l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Le projet a permis la promotion des filières animales et des filières végétales porteuses notamment le maïs, le soja et le riz, qui ont connu une augmentation de 2043 tonnes à 4520 tonnes, soit une hausse de 120% dans ZAAP de la région.

 

Et l’entrepreneuriat agricole gagne du terrain

 

Jeunes, hommes et femmes de la région sont dorénavant assurés de ce que leurs investissements dans le domaine ne seraient pas vains. Les conditions offertes par l’agropole de Kara sont alléchantes : environnement propice, accès aux infrastructures et aux services comme la formation, le financement, l’accès aux marchés, etc.

 

Le pays est donc optimiste par rapport à son objectif de renforcer la sécurité alimentaire et de transformer encore plus de produits sur place. FIN

 

Edem Etonam EKUE

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