L’organisation ouest africaine de la santé (OOAS) « prend le problème de pollution de l’air très à cœur », a affirmé mardi à Dakar (Sénégal) son directeur général Dr Melchior Aïssi, lors du pré-forum des jeunes de la 7ème édition du Forum Galien.
L’OOAS a pour objectif d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestation de soins de santé aux populations de la sous-région sur la base de l’harmonisation des politiques des États Membres.
« La pollution de l’air est à un niveau très élevé parce que nos villes, surtout au niveau de l’Afrique occidentale, sont très polluées. Nous n’avons pas de gradient réel pour essayer de purifier un peu l’air, mais nous produisons beaucoup de choses qui arrivent à polluer l’air, avec nos déjections un peu partout », a précisé Dr Aïssi.
Le directeur général de l’OOAS fait partie des membres d’un jury ayant apprécié les solutions présentées par des groupes de jeunes galiens issus de l’académie de Leadership des jeunes, mis en place par le Forum.
Venus de 16 pays d’Afrique, ces derniers ont présenté des solutions basées sur l’intelligence artificielle et pouvant faire face aux crises sanitaires et environnementales.
Au total six solutions ont été présentées, dont la photosynthèse artificielle, un procédé chimique qui imite la photosynthèse naturelle des plantes afin de transformer l’énergie solaire en énergie chimique.
Proposée par un groupe de jeunes sénégalais, la solution présente la photosynthèse artificielle comme moyen de lutte contre la pollution aérienne dans leur pays.
« Nous sommes conscients que la pollution de l’air est source de beaucoup de problèmes, de beaucoup d’infections pour la population. L’OOAS prend ce problème très à cœur et a pu trouver beaucoup de partenaires qui nous aident aujourd’hui dans certaines villes à nous donner la réalité », a souligné Dr Aïssi.
Selon ce dernier, le changement climatique affecte négativement la qualité de l’air.
« Le changement climatique est venu aggraver cette situation du fait que l’homme influence déjà énormément sur cette pollution de l’air ambiant, du fait de la dégradation du milieu, un environnement fait pour s’auto-purifier naturellement. Par la désertification et autres actions de l’homme sur les arbres et autres, nous contribuons énormément à cette pollution de l’air », a-t-il expliqué.
Les travaux des jeunes galiens prennent fin mercredi par le Forum des jeunes, qui se penchera sur les innovations des jeunes face aux crises climatiques et environnementales en Afrique.
Il sera marqué par une rencontre de jeunes innovateurs et investisseurs présentés dans le cadre des précédents Forum Galien Afrique, une rencontre entre jeunes innovateurs, entrepreneurs et investisseurs.
La journée sera marquée par une table ronde sur la résilience en matière de santé et de climat en Afrique. Le Forum des jeunes prendra fin par la remise des attestations aux jeunes. FIN
De Dakar, Ambroisine MEMEDE