La décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat ne met pas en péril les investissements dans les énergies vertes à travers le monde, a estimé la cheffe de l’Organisation météorologique mondiale mercredi.
« Je pense que de nombreux pays continueront à s’orienter vers les énergies vertes », a déclaré à l’AFP et Reuters Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM, une agence de l’ONU, en marge de la réunion du Forum économique mondial à Davos en Suisse.
« L’accord de Paris a donné un nouvel élan à la prise de conscience de la nécessité d’une action collective, par exemple en passant aux énergies renouvelables », a-t-elle ajouté.
« C’est un processus qui est en cours et qui apporte de la richesse aux pays et cela ne va pas changer. Je ne m’attends pas à ce que les gens se détournent d’investissements qui sont très rentables et qui sont en même temps des initiatives vertes », a-t-elle insisté.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat conclu en 2015, mais son successeur Joe Biden avait réintégré le pays. Ce nouveau retrait entrera en vigueur dans un an.
« Nous devons l’accepter » mais « nous devons également aller de l’avant » en poursuivant notamment la collaboration de l’OMM avec les Etats-Unis, un pays très friand d' »informations climatiques lorsqu’il s’agit de prendre des décisions », a affirmé Mme Saulo.
Elle a également expliqué que la décision américaine de se retirer de l’accord du climat ne devrait pas toucher le travail que fait l’OMM sur les systèmes d’alertes précoces.
Lancée en 2022 par le chef de l’ONU Antonio Guterres, l’initiative « Alertes précoces pour tous » est une des priorités majeures de l’OMM et qui vise, d’ici à fin 2027, à doter tous les pays du monde des outils adéquats pour des alertes météorologiques, hydrologiques ou climatiques précoces et efficaces.
L’ONU estimait en 2022 que le tiers de la population mondiale, principalement dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, ne bénéficiait toujours pas de systèmes d’alerte rapide.
Le changement climatique exacerbe la fréquence et l’intensité de ces phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les tempêtes.
2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée et la température moyenne des deux dernières années a dépassé la limite de 1,5°C de réchauffement fixé par l’accord de Paris, adopté en 2015 sous l’égide de l’ONU.
Source : Afp