La Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) se sont retrouvés ce lundi à Marrakech (Maroc), sous le signe de la « réforme et du financement climatique », après une absence de 50 ans de l’Afrique pour leurs réunions annuelles.
Pour les deux Institutions financières, le fait de se retrouver tous les trois ans en dehors de leurs sièges à Washington, est une tradition, qui leur permet de se rapprocher plus des réalités sur le terrain.
Mais cette édition a rencontré quelques difficultés. Prévue en 2021, elle a été reporté deux fois en raison de la pandémie liée à la Covid-19.
Le récent tremblement de terre qui a frappé récemment le pays (environ 3.000 morts), a failli encore jouer sur le rendez-vous, mais les plus hautes autorités marocaines ont mis les bouchées doubles pour la tenue de la rencontre.
« La dernière fois que nous étions sur ce continent était en 1973, à Nairobi et quand vous lisez le compte-rendu des réunions de l’époque, on se rend compte qu’ils étaient remarquablement similaires au genre de problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui », a souligné Mme Kristalina Georgieva (directrice générale du FMI).
Outre le principal thème de cette rencontre, la Banque mondiale et le FMI sont attendus sur le terrain du financement, car leurs principales missions tournent autour de l’éradication de la pauvreté et de l’aide aux pays en difficulté.
Sont attendues, des recommandations allant dans le sens de la hausse du capital du FMI et le renforcement du poids de certains pays dont le Brésil, la Chine et l’Inde, avis que les pays riches ne partagent pas.
Du côté de la Banque Mondiale, difficile d’aller au-delà de la promesse des 50 milliards de dollars supplémentaires sur 10 ans.
Plusieurs ONG entendent organiser des événements toute la semaine à Marrakech, pour dénoncer le «manque de volonté» des deux institutions.
Déjà ce lundi à l’ouverture de la rencontre, une dizaine de personnes ont manifesté à l’entrée du centre de conférence, pour exiger la « fin du financement des énergies fossiles ».
Jeudi dernier à Abidjan (Côte d’Ivoire), Mme Georgieva avait souligné la nécessité d’une Afrique prospère pour assurer un XXIe siècle prospère, d’autant plus que les économies avancées font face au vieillissement de leur population.
Elle a exprimé son optimisme quant à la réalisation imminente de cette avancée, qui accorderait davantage de poids au continent africain.
En ce qui concerne la Banque mondiale, le département américain du Trésor s’est également prononcé en faveur de cette évolution, la rendant ainsi quasiment acquise.
FIN
Agroclimatique