Environnement : 7,9 millions de tonnes de plastique consommés dans les 17 pays côtiers d’Afrique de l’Ouest en 2021

La consommation de plastique dans les 17 pays côtiers d’Afrique de l’Ouest était estimée à 7,9 millions de tonnes en 2021, selon le programme WACA. Elle pourrait atteindre 12 millions de tonnes d’ici 2026, affichent les mêmes statistiques.

 

L’Afrique de l’Ouest côtière compte peu de sites de production de plastique. La plupart des pays dépendent de l’importation de résines plastiques vierges et de produits plastiques. Les trois quarts du plastique utilisé dans la région sont importés, principalement d’Asie. Le Nigeria est le seul producteur de résine plastique vierge et seuls le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont des industries de transformation significatives. Ces pays sont également les plus grands exportateurs de plastique de la région.

 

Dans 14 des 17 pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, plus de 80 % du plastique est mal géré, ce qui accroît le risque de rejet de déchets plastiques dans les océans. Les principaux responsables de cette pollution dans la région sont le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Sénégal. Il est urgent d’améliorer les systèmes de gestion des déchets plastiques dans la région.

 

Les études ont permis d’estimer que les 17 pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, de la Mauritanie au Gabon, ont généré 6 930 kilotonnes (kt) de déchets plastiques en 2018 (environ 30 % du total des déchets plastiques générés en Afrique). De ce total, environ 20 % ont été générés dans un rayon de 30 kilomètres (km) de la côte.

 

La majeure partie de la pollution plastique provient des emballages, et principalement du plastique à usage unique pour la consommation d’eau et d’aliments et à des fins sanitaires.

 

Le coût externe des plastiques marins pour l’environnement en Afrique de l’Ouest est estimé entre 10.000 et 33.000 dollars par tonne de déchets plastiques. Les quatre secteurs particulièrement touchés par la pollution plastique (la pêche et l’aquaculture, le tourisme maritime, la valeur des propriétés riveraines, la biodiversité et les écosystèmes) subissent des dommages potentiels compris entre 2.000 et 7.000 dollars par tonne de déchets plastiques. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les coûts de la pollution plastique pour d’autres secteurs.

 

Des améliorations sont nécessaires dans la gestion des déchets solides en général et des déchets plastiques en particulier (collecte des déchets, confinement des plastiques dans les décharges et tri informel des plastiques en vue de leur réutilisation), y compris les infrastructures de recyclage.

 

Seuls 10 % environ du total des déchets plastiques sont recyclés dans les régions côtières d’Afrique de l’Ouest.

 

L’analyse économétrique indique que les taxes à l’importation sur les feuilles de polyéthylène pourraient jouer un rôle dans la réduction de la pollution marine en diminuant les déchets plastiques à usage unique.

 

Cependant, étant donné que les plastiques à usage unique sont largement utilisés pour l’eau potable, les impacts potentiels de ces mesures sur la santé publique devront être soigneusement pris en compte. Les effets distributifs de ces taxes à l’importation doivent également être pris en compte. FIN

 

Ambroisine MEMEDE

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