« L’Afrique a fait preuve d’une résilience et d’un engagement remarquables dans la lutte contre le changement climatique« , souligne le nouveau Rapport sur le développement durable en Afrique (ASDR)/2024.
Ce rapport a été présenté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD) lors d’un événement organisé en marge du Forum politique de haut niveau pour le développement durable des Nations Unies à New York.
Ce document est intitulé « Renforcer l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 et éliminer la pauvreté en période de crises multiples : la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes« fournit un examen approfondi des progrès des pays africains vers cinq objectifs de développement durable et leurs 32 cibles pour atteindre l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Les cinq ODD examinés sont : éliminer la pauvreté (objectif 1), éliminer la faim (objectif 2), lutter contre les changements climatiques (objectif 13), promouvoir des sociétés pacifiques (objectif 16) et renforcer les partenariats mondiaux (objectif 17).
Concernant la lutte contre les changements climatiques, le continent a fait preuve d’une « résilience et d’un engagement remarquable dans la lutte contre le changement climatique (objectif 13), et les efforts visant à renforcer la réduction des risques de catastrophe se poursuivent, même si le nombre de pays ayant mis en place des stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe reste à 29 sur 54 depuis 2015« .
« Financer le climat L’action en Afrique est primordiale, mais seuls 29,5 milliards de dollars ont été mobilisés sur les 2,8 billions de dollars nécessaires entre 2020 et 2030 pour permettre aux pays africains de mettre en œuvre leurs CDN dans le cadre de l’Accord de Paris« , souligne le rapport.
« Le financement reste un défi pour l’Afrique. Il lui faudra entre 118,2 et 145,5 milliards de dollars par an pour mettre en œuvre les engagements du continent en matière d’action climatique et les contributions déterminées au niveau national« , a expliqué le Dr Al Hamndou Dorsouma (responsable de la division Changement climatique et croissance verte de la BAD).
« Cela nécessite que les partenaires de développement intensifient leur soutien, notamment en renforçant le système des banques publiques de développement en se concentrant sur l’amélioration des capacités productives, des infrastructures et du développement du capital humain. Il est également important que les pays africains donnent la priorité à la mobilisation des ressources intérieures à travers des réformes telles que la numérisation des systèmes d’administration fiscale, en mettant en œuvre une fiscalité progressive et en tirant parti des plateformes de paiement numérique« , a-t-il ajouté.
Par ailleurs, cette nouvelle étude montre que l’Afrique n’est en passe d’atteindre que moins de trois des 32 objectifs évalués dans ce rapport (ASDR 2024) et que des revers ont été enregistrés pour 8 d’entre eux, avec des progrès lents ou un statu quo pour les objectifs restants. FIN
Junior AUREL