Un atelier de formation des « femmes négociatrices » francophones sur le climat se tient depuis mardi à Lomé, rencontre de quatre jours en préparation à la 28è Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP 28) prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï (Émirats arabes unis).
Cette rencontre, dont les travaux ont été ouverts par le ministre de l’environnement et des ressources forestières Katari Foli-Bazi, est organisée par l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD).
Depuis quatre ans, cette structure renforce les capacités de 353 femmes des pays en développement francophones, dans le cadre d’un programme d’appui aux femmes négociatrices qu’il pilote dans le cadre du processus sur le climat.
L’initiative est financée par Environnement et changement climatique Canada, la Principauté de Monaco et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
« Les effets des changements climatiques, aggravent les conditions de vie des femmes. Raison pour laquelle nous avons pensé qu’il était important de faire des femmes, des actrices de solutions pour faire face aux effets des changements climatiques. Cela fait la quatrième édition des sessions de formations pour les préparer, en vue de participer aux instances internationales de prise de décisions », a souligné Issa Bado (Spécialiste de Programme Négociations Internationales).
Cette rencontre vise à outiller ces « négociatrices francophones », afin de leur permettre de participer pleinement aux négociations internationales sur les changements climatiques, dans le cadre du processus de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Elles vont acquérir les connaissances de base sur les processus et acteurs des négociations climat, maîtriser les outils et les bonnes pratiques de négociation et communication sur le climat et approfondir les derniers développements relatifs aux enjeux prioritaires des négociations, en particulier, la finance climat, les mécanismes de coopération sous l’article 6, la transparence, les pertes et préjudices, les technologies, l’atténuation et l’adaptation. Ces thèmes leur permettront de développer les aptitudes de négociation par la pratique.
« Des modules seront dispensés sur les finances. Les experts vont leur donner les outils de négociation et la démarche et les méthodes », a précisé Mme Mery Yaou (Directrice de l’environnement).
Dans son intervention, le ministre de l’environnement a d’abord réitéré ses remerciements à l’IFDD pour le choix porté sur le Togo pour abriter les travaux de cet atelier.
« A l’échelle mondiale, les femmes sont dépendantes vis-à-vis des ressources naturelles, en raison du fardeau des responsabilités familiales comme l’approvisionnement en eau, la collecte des combustibles ou la sécurité alimentaire. On note aussi que les pauvres sont plus vulnérables aux changements climatiques, or 70 % des pauvres sont des femmes », a-t-il relevé.
« Je n’ai aucun doute que vous saisirez cette opportunité pour intensifier de manière significative, l’action climatique pour prévenir une souffrance humaine encore plus grande à l’avenir à travers les réflexions critiques dont les résultats nous aideront utilement », a ajouté. FIN
Emile KOUTON