Le 7ème Forum Galien Afrique s’est ouvert mardi à Dakar (Sénégal) par le Pré-forum des jeunes placé sous le thème « Leadership et intelligence artificielle : catalyseurs d’actions sanitaires efficaces face aux crises climatiques et environnementales en Afrique ».
Depuis la première édition en 2018, le Forum Galien Afrique œuvre pour le renforcement de la recherche et le développement durable par le partage d’expériences face aux problématiques majeures de santé publique.
Cette année, ce Forum a pour principal thème : « Actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique ».
L’Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets néfastes induits par les changements climatiques. Les effets enregistrés sont disproportionnés puisque l’Afrique compte environ 17% de la population mondiale mais ne contribue qu’à 4% des émissions de gaz à effet de serre. Et selon le dernier rapport du think tank australien « Institute for Economics and Peace », des 8 pays les plus à risque au niveau mondial face à la menace écologique, 7 se trouvent en Afrique subsaharienne.
Intervenant sur le panel d’ouverture du pré-forum des jeunes de cette 7ème édition du Forum Galien Afrique, Dr Magda Robalo (Co-présidente du comité scientifique dudit Forum, ancienne ministre de la santé de la Guinée Bissau et présidente de l’Institute of Global health and developpment) a souligné que la crise climatique intervient dans un environnement où les femmes et les jeunes filles sont en désavantage à cause de l’inégalité du genre.
« Les femmes sont beaucoup plus affectées par la pauvreté que les hommes, dans un contexte où on ignore que davantage de jeunes vont à l’école surtout en milieu rural. Mais on a beaucoup de filles qui n’ont pas accès à l’éducation, parce que leurs parents privilégient le travail à la maison : s’occuper de la famille, faire la cuisine …, donc elles n’ont pas accès à l’éducation », a-t-elle relevé.
La crise climatique arrive dans un contexte où les femmes n’ont toujours pas le même accès au pouvoir, à la prise de décision que les hommes, ce qui fait que la crise climatique va davantage les pousser vers la pauvreté. Si la crise climatique continue d’évoluer, en 2060, on aura 158 millions de plus de pauvres qui seraient des femmes et des jeunes filles (soit 16 millions de plus que les hommes), a averti Dr Magda Robalo.
« On a donc tout un éventail de conséquences négatives qui vont rendre les femmes moins éduquées et à la merci des inégalités de genres. Ce qui fait qu’on doit travailler ensemble, il faut qu’on donne la place au travail avec les jeunes pour réduire l’impact des crises climatiques », a-t-elle insisté.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le changement climatique devrait causer, entre 2030 et 2050, environ 250.000 décès supplémentaires par an dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress thermique. FIN
De Dakar, Ambroisine MEMEDE