Le Forum des femmes, deuxième session des activités inscrites au programme de la 7ème édition du Forum Galien Afrique a abordé sous tous ses angles, jeudi à Dakar (Sénégal), la question du rôle et la place des femmes face aux crises climatiques et environnementales en Afrique.
Il était question pour toutes les parties prenantes, d’échanger sur les questions et actions salutaires et communautaires face aux défis climatiques et environnementaux en Afrique.
Les travaux ont démarré par une conférence débat sur les facteurs de vulnérabilité et adaptation des femmes face au changement climatique et environnemental. La question a été analysée sous divers angles : le leadership féminin, le rôle des femmes des sciences, technologies, ingénieries et mathématiques, équité et genre, l’accès aux produits et médicaments de qualité pour lutter contre les conséquences sanitaires des crises climatiques et environnementales en Afrique, la déclaration de la Cop 28 sur le climat et la santé, le renforcement et la valorisation des femmes africaines dans la recherche et le développement.
« On s’est demandé si l’Afrique était réellement prête et on a compris que les femmes jouent un rôle clé dans le développement de stratégies d’adaptation aux changements climatiques, en tenant compte des spécificités culturelles et socio-économiques des communautés africaines. De manière générale, le changement climatique impacte tout le monde, mais plus spécifiquement les femmes, les filles et les enfants. Il impacte encore plus de personnes dans les zones défavorisées », a dit Dr Daya Cissoko Beye (Coordonnatrice du secrétariat permanent du Forum et du Prix Galien Afrique), à la clôture du Forum.
Elle a livré aux participants, les conseils et recommandations issues des six panels de discussion.
Il ressort de ces assises que les femmes du continent sont souvent en première ligne face aux impacts du changement climatique, cependant elles restent souvent invisibles et peu valorisées. Le leadership des femmes dans la lutte contre les crises climatiques et environnementales en Afrique est donc essentiel pour promouvoir des solutions efficaces, durables et inclusives.
« Le forum a recommandé de travailler et de professionnaliser la participation des femmes, à engager les communautés sur les changements durables dans l’éducation des jeunes et le changement de paradigme pour une société équitable, renforcer le rôle des femmes scientifiques. Les experts ont également recommandé l’amélioration de l’équité et du genre face aux crises climatiques et environnementales en Afrique, afin de garantir des réponses inclusives et efficaces en Afrique », a souligné Dr Cissoko.
Les experts ont donné leur contribution sur comment les pays africains peuvent surmonter les obstacles socio-économiques et culturels qui limitent l’accès des femmes aux ressources à l’éducation et au rôle de leadership dans les initiatives climatiques et environnementales, a-t-elle poursuivi.
Aussi, l’Afrique se trouve aujourd’hui confrontée à un double défi, le changement climatique et l’accès aux médicaments de qualité.
Le réchauffement planétaire ne se contente pas de modifier les écosystèmes, il bouleverse profondément les systèmes de santé du continent, a-t-elle ajouté.
Les perturbations climatiques de plus en plus fréquentes et intenses rendent l’accès aux médicaments essentiels encore plus précaires pour des millions d’Africains. Le rôle des femmes africaines est primordial pour participer à relever les défis de l’accès aux soins et médicaments de qualité auxquels l’Afrique est confrontée. L’autonomie pharmaceutique africaine impliquant les femmes aussi soulève de nombreuses questions, ont noté les divers panélistes.
Tous les panels ont abouti à des recommandations. Les travaux de la journée ont pris fin par le diner des doyens.
Notons que plus de 2500 personnes prennent part à cette rencontre hybride dont les travaux se poursuivent ce vendredi par le Forum scientifique sur les actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique.
La conférence inaugurale va aborder le rôle de la multisectorialité dans la réponse aux changements climatiques et environnementaux en Afrique. La cérémonie d’ouverture est placée sous le haut patronage de Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais.
Plusieurs thématiques seront également abordées à trois panels de discussions. La journée va se poursuivre par un Symposium sur la Souveraineté sanitaire en Afrique face aux crises humanitaires liées au climat et à l’environnement : rôle de la société civile et des agences.
Le Forum scientifique fera place à la remise du 4ème Prix Galien dont la cérémonie sera présidée par Bassirou Diomaye Faye, Président sénégalais en présence de Pr Awa Marie Coll Seck (Présidente de Galien Afrique), Dr Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’OMS et de Omar Touray (Président de la commission de la CEDEAO). FIN
De Dakar, Ambroisine MEMEDE