L’Unité de Coordination du Projet d’Investissement Forestier 2 (UCP-PIF2), en collaboration avec la Société de développement des forêts (SODEFOR), a organisé les 17 et 18 à San Pedro (Côte d’Ivoire), un atelier de validation du processus et des outils de recensement des chefs d’exploitation dans les agro-forêts des Rapides Grah, de la Haute Dodo et de Scio.
Plus de 60 participants, issus de diverses institutions nationales et internationales, se sont réunis pour une réflexion commune.
L’atelier a rassemblé des représentants du Ministère des Eaux et Forêts, de la Banque Mondiale, des agences d’exécution du PIF2, ainsi que des ONG, du secteur privé, des planteurs, des médias et du Groupement en charge de l’opération du recensement. Cette rencontre a abouti à la validation du questionnaire pour le recensement.
Présidé par M. Koné Soumaila Kolo (Sous-préfet de San Pedro et représentant le Préfet de la région), cet atelier a permis d’échanger sur les meilleures pratiques pour la collecte de données, le géoréférencement des parcelles et la structuration des contrats agroforestiers.
Le questionnaire validé suite aux travaux de groupe, permettra de recueillir des informations qui serviront de base solide pour la formalisation des contrats agroforestiers avec les producteurs, essentiels à la gestion durable des forêts classées.
Mme Alloua Kadjo (spécialiste en Engagement des Parties Prenantes et représentante de la coordonnatrice du PIF2), a souligné l’importance de cet atelier.
« La mise en œuvre de l’agroforesterie est un réel défi pour l’Etat de Côte d’Ivoire, le Ministère des Eaux et Forêts, la Banque mondiale, le PIF 2, et pour les populations, bref pour tous. Ce défi, nous allons le relever si et seulement si chacun à son niveau s’engage et cela commence par le partage dans vos localités, structures et organisations respectives, des informations reçues au cours de ces deux jours d’atelier« , a-t-elle souligné.
Des échanges approfondis ont porté sur l’agroforesterie, le statut juridique des agro-forêts, la réglementation européenne sur la déforestation importée, et l’inclusion des communautés locales dans les microprojets forestiers.
« Nous soutenons le gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre de la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts (SPREF), dont le PIF constitue une composante essentielle. Ce projet s’inscrit dans le respect de la réglementation de l’Union européenne (UE) sur la déforestation importée, notamment grâce à la reconnaissance officielle des agro-forêts à travers des décrets légalisant leur changement de vocation. Le recensement des exploitants et le géoréférencement des parcelles permettront d’assurer la traçabilité des produits. Au-delà de la protection des forêts, ce projet vise également à améliorer les conditions de vie des populations locales« , a précisé Jean-Dominique Bescond (chargé du PIF2 à la Banque mondiale).
Rappelons que le Projet d’Investissement Forestier – Phase 2 (PIF 2) est une initiative phare du Gouvernement Ivoirien, pilotée par le Ministère des Eaux et Forêts et financée par la Banque mondiale.
Lancé en 2022 pour une durée de sept ans, le PIF2 a pour mission de préserver et accroître le stock forestier tout en améliorant l’accès aux sources de revenus issus de la gestion durable des forêts dans ses zones d’intervention. Doté d’un budget de 148 millions de dollars, le projet contribue activement à la Stratégie Nationale de la Côte d’Ivoire visant à atteindre une couverture forestière de 20 % du territoire d’ici 2040.
Le PIF2 intervient dans 10 régions stratégiques du pays, 23 départements et 43 sous-préfectures, en se concentrant sur les forêts classées de catégories 3 et 4, ainsi que sur plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles. FIN
Ambroisine MEMEDE