Pour booster le secteur de l’agriculture au Togo : Les producteurs mis en confiance par des crédits

Le secteur agricole est l’un des poumons de l’économie nationale. Il occupe 65 % de la population active et participe à 40 % à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB). Parmi les moyens utilisés pour soutenir les agriculteurs, il y a l’offre de crédits et l’assurance dédiée aux agriculteurs, afin de renforcer leur résilience.

 

L’Etat, sous les directives du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, entend à travers cet appui rassurant, aider les producteurs à maintenir haut l’activité agricole qui des populations entières sur le territoire national et au-delà.

 

Au Togo, plusieurs programmes sont initiés par le gouvernement pour améliorer la production agricole, dont le Projet d’Appui au Développement de l’Agriculture au Togo (PADAT), le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA, actif notamment dans l’élevage et la couverture vaccinale des ruminants), le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest Togo (PPAAO), le Projet d’aménagement hydroagricole de la basse vallée du fleuve Mono (PBVM), le projet de développement de la production rizicole dans la Région de la Kara (PDPR-K). Le projet agropole est actuellement opérationnel dans la Région de la Kara.

 

Ces initiatives et bien d’autres dénotent des efforts de modernisation du secteur agricole, consentis par le gouvernement. L’Etat s’appuie sur des leviers comme : un meilleur accès au financement des paysans pour booster la production, l’assurance agricole, la pratique de l’agroforesterie, l’intensification de la recherche agricole, la mécanisation, l’utilisation d’engrais, le développement des chaînes de valeur agricoles, etc.

 

Crédits agricoles Ce sont des prêts octroyés aux agriculteurs pour financer leurs activités. Au Togo différents organismes et institutions financières proposent des produits de crédit adaptés aux besoins des agriculteurs, notamment le Mifa, le FNFI, le FAIEJ, le PAEIJSP, etc. Ces crédits leurs permettent d’acheter des semences, des engrais, du matériel agricoles, pour booter leurs productions.

 

Ces prêts sont souvent assortis de conditions spécifiques et de taux d’intérêt préférentiels, pour rendre les financements accessibles aux agriculteurs.

 

Par exemple, Agrisef est un crédit octroyé par le FNFI aux agriculteurs. Il est subdivisé en 2 cycles, destinés aux petits exploitants pour des activités de chaînes de valeurs agricoles. Pour le premier cycle de financement, le montant maximum est de 100.000 F CFA et de 120.000 francs pour le cycle 2. Le taux d’intérêt est de 8 % constant l’an.

 

De 2014 à juillet 2023, Agrisef a accordé 34,47 milliards de F CFA de crédits aux personnes éligibles.

 

L’assurance agricole Elle peut être définie comme un mécanisme de protection financière pour indemniser les agriculteurs, en cas de pertes liées à des événements.

 

Au Togo, une trouvaille est l’assurance au profit des agriculteurs du pays, pour la campagne 2023-2024. L’exécutif injecte plus d’un demi-milliard de F CFA dans cette assurance. C’est une assurance souveraine, souscrite par l’Etat au profit de tous les producteurs agricoles auprès de la mutuelle panafricaine de gestion des risques, African risk capacity (ARC).

 

A ce titre, les producteurs bénéficient des interventions d’urgence en cas d’événements météorologiques extrêmes et de catastrophes naturelles : sécheresse, inondations, cyclones tropicaux, épizooties, invasions de criquets. Pour la campagne 2022-2023, une somme de 1,5 milliard de F CFA a été décaissée pour permettre aux bénéficiaires de faire face à la sécheresse.

 

De même, en vue d’accompagner les agriculteurs les plus vulnérables, le gouvernement a mis en place une subvention annuelle comprise entre 1,5 et 2 milliards de F CFA pour l’acquisition d’engrais. A cet effet, l’Etat a introduit AgriPME, un portemonnaie électronique de l’agriculteur, qui compte à ce jour plus de 270.000 producteurs bénéficiaires, deux ans après sa mise en service.

 

L’outil, qui s’appuie sur les nouvelles technologies, permet à ces derniers d’effectuer des transactions via la plateforme AgriPME, et même au-delà. Enfin, il ne faut pas oublier l’ambitieux Plan National de Développement (PND 2018-2022), officiellement lancé en 2019, qui mise fortement sur la croissance de la production agricole et la transformation agro-industrielle.

 

Gisèle SONHAYENAPO-KOURA (Togo Presse)

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