L’Agence Française de Développement (AFD) a accordé au Togo, un crédit de 23 milliards de francs CFA (35 millions d’euros), destiné à financer les travaux de la protection côtière sur 7 kilomètres entre les villages de Gbodjomé et Agbodrafo.
Cette convention de crédit, s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP-Togo).
Ce financement, sous forme de prêt bonifié, vient compléter ce projet mis en œuvre par la Banque mondiale, dans son approche de gestion intégrée des zones côtières.
Les documents ont été signés entre le ministre togolais de l’économie et des finances Sani Yaya et l’ambassadeur de France au Togo Augustin Favereau, en présence du ministre de l’environnement, Katari Foli-Bazi.
La lutte contre l’érosion côtière est pour le gouvernement togolais, une grande priorité à travers la mise en œuvre de sa feuille Togo 2025.
Face aux problèmes de l’érosion côtière, le gouvernement togolais a entrepris le projet WACA ResIP de protection côtière, avec le concours de plusieurs partenaires dont la Banque mondiale.
« Ce projet est un projet intégré qui ne concerne pas seulement notre pays mais qui concerne un certain nombre de pays de l’Afrique de l’ouest qui partagent la même préoccupation et les mêmes défis. Lomé est en dessous du niveau de la mer et donc si on ne protège pas la côte, c’est tout Lomé qui est confronté à ce défi. Et c’est pour cela que le gouvernement a fait de ce projet, un projet prioritaire phare de sa feuille de route », a souligné le ministre de l’économie et des finances.
M.Yaya a salué la « détermination et l’engagement » de tous les partenaires notamment de l’AFD qui accompagnent la mise en œuvre de ce projet.
Le projet contribue à la résilience des écosystèmes côtiers et des communautés qui en dépendent par la mise en place d’une gestion intégrée et durable des zones situées entre Aného et Gbodjomé.
Il prévoit des investissements physiques et sociaux, à travers le financement d’infrastructures de protection côtière et de lutte contre les inondations, la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature, l’appui aux structures de concertation locale et le financement d’activités génératrices de revenus au profit des communautés.
Il prévoit également le renforcement du cadre politique et institutionnel autour de la gestion des zones côtières au Togo, en particulier par des appuis aux ministères sectoriels, la mise en place d’un système d’alerte précoce et le soutien à l’observatoire national côtier.
Le projet prévoit, notamment, la création de 2.300 emplois directs, l’accompagnement de 5.000 personnes pour l’amélioration de leurs moyens de subsistance et la restauration de 300 hectares de de terres et de mangroves et le reboisement d’environ 300 hectares.
Le projet WACA ResIP
Pour réduire les risques côtiers, le gouvernement togolais par l’entremise de son ministère de l’environnement, a mené, dans le cadre de la mise en œuvre du programme WACA, des négociations avec la Banque mondiale et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) en vue de bénéficier des appuis financiers. Ces négociations ont abouti à la mobilisation de ressources nécessaires pour la mise en œuvre du projet d’investissement de la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP). L’objectif de ce projet pour le Togo est de renforcer la résilience des communautés et des zones cibles dans la zone côtière. Plus spécifiquement, le projet vise à (i) renforcer les infrastructures de protection de la côte entre Agbodrafo et Aného (ii) lutter contre la pollution et les inondations dans la zone du projet, (iii) restaurer et conserver les écosystèmes à haute valeur de biodiversité, (iv) renforcer les moyens de subsistances des populations vulnérables de la zone du projet.
La zone de couverture du projet correspond à la zone du littoral notamment dans 3 bassins versants : le bassin versant du Mono, le bassin versant du Zio et celui du Haho. Ces 3 bassins versants s’interconnectent par le biais du système lagunaire du Sud-Togo et du Chenal Gbaga que le Togo partage avec le Bénin. Le projet est structuré autour de quatre composantes. FIN
Edem Etonam EKUE